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l’entrée du temple Honryu-ji située au sud de l’enceinte

  A quelques centaines de mètres au sud de la pierre sacrée qui fut trainée ici et là dans la ville contre sa volonté, l’enceinte spacieuse du temple Honryuji s’étend.  Ce sanctuaire imposant, qui fut rebâti en 1657, survécut par miracle à deux grands incendies à l’époque d’Edo.  A ma gauche, on voit un pin et à côté de l’escalier central, un puit.  A propos de chacun de ces deux objets, une histoire intéressante est transmise.

 

« L’histoire concernant le pin »

  Le pin s’appelle : « Yonaki-dome-no-matsu » en français : « le pin qui fait arrêter de pleurer les enfants pendant la nuit ».  Quand le prêtre Nittai, qui était en apprentissage, récitait un soutra au jour de l’an en 1532 dans le sanctuaire, il aperçut une femme qui se tenait debout pleurant dehors, serrant un bébé dans ses bras.  Après être revenue plusieurs fois, elle laissa son bébé chez le prêtre et disparut.

  Le prêtre essaya de l’élever comme son disciple.  Mais puisqu’il manquait au bébé les soins de sa mère, il pleurait violemment surtout pendant la nuit.  Après avoir essayé tous les moyens imaginables, le prêtre tourna en récitant un soutra avec le bébé dans ses bras, autour du pin.

  A ce moment là, le bébé arrêta de pleurer et commença à dormir.  Comme la bonne réputation du pin se répandait dans toute la ville, les mères qui souffraient du même problème se massèrent autour de lui pour arracher ses feuilles et même l’écorcer.  Puis elles mirent les morceaux du pin au chevet de leur enfants.  Là, les bébés cessèrent de pleurer.

  Evidemment, le pin qui était exploité par les mères se flétrit et mourut.  Le deuxième pin se livra au même destin.  Le pin qu’on voit maintenant est de la troisième génération.

« L’histoire concernant le puit »

  Le puit s’appelle : « Chiyo-no-ido » en français : « le puit de Chiyo ».  Chiyo était le vrai nom de la première bonzesse du zen-bouddhisme au Japon.  C’est justement en tirant l’eau de ce puit qu’elle prit la résolution de se faire bonzesse.  Quand elle puisa de l’eau par une nuit de pleine lune, le fond du seau cèda tout à coup.  Plouf ! La pleine lune qui s’était reflétée à la surface de l’eau disparut.  Face à cette manifestation de l’éphémérité de la vie, elle prit sa décision.  Elle devait accepter entièrement la fugacité de la beauté et se débarasser de ces envies matérialistes.

  Comme elle s’entraînait au bouddhisme dans le grand temple-zen Tofukuji, les autres prêtres en apprentissage se plaignirent d’elle à l’autorité, car ils ne pouvaient plus se concentrer sur leurs entraînements à cause de sa beauté séduisante  Pour trouver une issue à ce problème, elle appliqua elle-même des baguettes métalliques rougies au feu sur sa joue.  En regardant sa statue, on peut imaginer son sacrifice à la plaie laide qui défigure son visage.

  Les pleurs d’un bébé ou l’égoisme d’un adolescent méritent-ils qu’on sacrifie sa vie ou sa beauté pour eux ?  Peut-être que c’est une étape nécessaire pour atteindre un idéal de vie...... 

le temple Soshi-do dans lequel le fondateur de ce temple est déifié

le pin qui fait arrêter de pleurer les enfants pendant la nuit, applé Yonaki-dome-no-matsu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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