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l’entrée du sanctuaire Gokonomiya jinja dans lequel les emas (ex-votos) mystérieux sont gardés

 

  Quand on descend à la gare de Fushimimomoyama sur la ligne principale Keihan et marche environ 500 mètres vers l’est en passant sous la ligne surélevée du Kintetsu, on voit à gauche un torii, le portail d’un sanctuaire shinto appelé Gokonomiya-jinja.

  Ce qui est très impressionnant ici est le bâtiment, « ema »-do (salle des « ema ») qui se situe diagonalement devant le sanctuaire principal.  « Ema » signifie ex-voto, une plaque en bois sur laquelle un cheval est peint.  Considéré comme envoyé/messager des dieux, le cheval était autrefois offert vivant au sanctuaire pour faire un voeu ou en remerciement pour l’accomplissement d’un souhait.  Le système a naturellement évolué vers la création des ema, représentations moins encombrantes et moins coûteuses.

 

  Les « ema » qui ont été consacrés sont rassemblés dans une salle, « ema »-do et ouverte au public.  Petit à petit, on utilisa d’autres motifs que le cheval pour ouvrir la religion aux visiteurs laïques.  Un bon exemple de ce genre est un « ema » que je vais présenter dès maintenant.  Selon une légende, cet « ema » existait déjà avant que la salle des « ema » soit bâti en l’an 1755.  Le concernant, une histoire étrange est transmise que je vais maintenant vous raconter.

  Il y a bien longtemps dans une salle du Gokonomiya-jinja, un colporteur essayait de passer la nuit.  Sommeillant, il entendit une voix grave et se frotta les yeux.  Alors, il vit un homme habillé d’un costume aristocratique de l’époque d’Heian (794-1185) qui dit : « Les nobles vont donner un banquet ici.  Mettez vous sur le côté ! ».

  Ceux qui apparurent furent une dame d’honneur et une demoiselle de compagnie.  La lumière fut allumée et une bonne nourriture et un bon saké furent apportés.  Comme la dame lui proposait de partager son repas, le colporteur s’approcha timidement et la trouva belle et séduisante.

  Au bout d’un certain temps, la dame commença à jouer du koto (harpe horizontale japonaise) et la demoiselle du kokyu (violon chinois).  Toutes les deux chantèrent les waka (poèmes japonais) alternativement pour lui. 

le bâtiment pour les emas variés

 

En témoignage de sa gratitude, le colporteur donna à la dame un coffre en forme de fleur.  Mais quand il donna à la demoiselle un koto-plectre décoré, il saisit son bras mince et elle saisit son bras en retour, lui souriant.  Le visage de la dame se raidit sous le coup de la colère et de la jalousie et elle jeta un plateau plein de coupes de saké sur la demoiselle.  Le sang coula de son front, colorant toute sa robe en rouge.  Juste quand le colporteur sursautait d’étonnement, il s’éveilla de son rêve.

  Mais le lendemain matin, il fut stupéfait de trouver un « ema » appuyé contre le mur juste devant le dieu.  Sur la plaque, on pouvait voir la dame et la demoiselle jouant de la musique ainsi que l’homme au  costume nobilitaire.  Le front de la demoiselle était rouge de sang.  Ce qui était là peint était la représentation exacte de ce qu’il avait vu dans son rêve.

   Personne ne sut jamais qui avait peint cet « ema » et pourquoi.

   Quelle leçon tirez vous de cet « ema » ?

 

le bâtiment pricipal du sanctuaire Gokonomiya-jinja

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l’exemple d’emas à l’intérieur du ema-do bâtiment

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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