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le portail du temple Kannon-ji devant lequel on est battu 100 fois

  Quand on marche de l’autel du Hagata-jizo le long de la rue de Senbon vers le sud sur environ 1.5 kilomètres, on arrive au carrefour de Senbon-Demizu.  Et si on continue la marche cette fois le long de la rue de Demizu pendant quelques minutes, on verra au fond de la rue le portail d’un temple appelé Kannon-ji.

  On appelle ce portail « Hyaku-tataki-no-mon » en français « le portail devant lequel on est battu 100 fois ».  Et on le considère comme une des sept merveilles de ce quartier.

  D’après les on-dit, ce portail avait été utilisé pour la prison du château de Fushimi qui avait été bâti par Toyotomi Hideyoshi, un shogun de l’époque d’Azuchi-momoyama (1568 – 1600).  A l’image du château ce portail avait été luxueusement fabriqué en utilisant une planche épaisse de camphrier.

 

  En ce temps-là, une civilisation splendide s’épanouissait grâce à l’accélération du commerce extérieur.  Mais la vie des gens normaux était très dure à cause des batailles répétées et des travaux forcés pour bâtir les chateaux.  Donc le nombre de voleurs et de clochards augmenta.  L’ordre public de Kyoto se dégrada.

  Dans ces circonstances, la prison du château de Fushimi affichait complet.  Puisqu’il n’y avait plus de place pour les criminels, ceux qui avaient commis des délits moins graves  furent délivrés après avoir été frappé 100 fois devant le portail de la prison.

  Même si cette punition semblait facile, elle était donnée avec force par un gros bâton de bambou.  La peau se déchirait et les os se cassaient.  Certaines personnes mourraient en crachant du sang.

  Après que le clan de Toyotomi eut disparu, le château de Fushimi fut démoli.  Le portail de la prison fut réutilisé pour le temple de Kannon-ji.  Mais une rumeur se repandit : « Quand on passait devant le portail de Kannon-ji, on entendait des sanglots. »  C’est pourquoi on commença à ne plus s’en approcher.

  Voulant vérifier, un bonze observa le portail pendant la nuit et réalisa qu’une petite porte fixée au portail bougeait à cause du vent et alors grinçait.  Le grincement « Uh – Uh – Uh --- » sonnait justement comme des sanglots.

  Mais le bonze n’interpréta pas les sanglots comme réels mais d’un point de vue religieux.  Il se dit : « Le portail doit être hanté par les âmes des criminels qui sont morts avec beaucoup de remords. »  Et il jeûna durant cent jours et pria Bouddha pour le repos des âmes.

  Personne ne peut s’assurer si les âmes torturées sont allées au nirvâna.  Mais depuis, aucune voix triste n’a été entendue.

  Aujourd’hui, la petite porte est fixée solidement au portail avec des clous.

 

la porte du temple Kannon-ji dont la planche est fermement clouée

le portail Hyaku-tataki-no-mon qui a autrefois poussé des sanglots