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DSC00878   Environ 1,5 kilomètres au sud-ouest du temple Jinko-in, où Ohtagaki Rengetsu a passé les dernières années de sa vie, se trouve un temple appelé Josho-ji où Yoshino Tayu (Dayu) aussi historiquement bien connue est enterrée. Josho-ji est un des hauts lieux du quartier Takagamine auquel on peut accéder par les lignes d’autobus numéro 1 ou 6 Nord. Descendez à l’arrêt Genkoan-mae.

  Yoshino Tayu était une des courtisanes d’une maison close dans le lieu de plaisir Shimabara à Kyoto au début de l’époque d’Edo (1603-1867). Elle était réputée non seulement comme Tayu (titre de courtisane suprême) mais aussi comme fervente pratiquante de Hokke (secte bouddhique). Alors quelle sorte de vie est-ce qu’elle a mené ?

 

  Tokuko (futur Yoshino Tayu) naquit comme fille de samourai près du temple Hoko-ji (cf. chapitre 3) en l’an 1606. Dans sa prime enfance, elle perdit son père. Elle fut envoyée comme kamuro (petite fille en apprentisage) dans une maison close à Shimabara. A cette époque-là, les maisons de ce quartier jouaient un rôle de salons pour les nobles et les samourais de hauts rangs, autrement dit, les connaisseurs en littérature, musique, beaux-arts et mets raffinés.

  Là-bas, une Tayu avait le pouvoir absolu. Si elle disait « Non ! », personne ne pouvait entrer dans sa chambre. Pouvoir passer du temps avec elle était un symbole de statut social. Donc une Tayu devait être non seulement extraordinairement belle mais aussi parfaitement cultivée.

  Après avoir été éduquée comme kamuro sous le contrôle sévère des Tayus depuis son enfance, Tokuko devint enfin Yoshino Tayu à l’âge de 14 ans. Laissez moi décrire combien elle était belle et cultivée !

 " Même au réveil, habillée d’un simple yukata (kimono simple), elle était beaucoup plus belle et séduisante que les autres courtisanes endimanchées. En outre, elle était compétente dans des domaines culturels très variés : waka et haiku (poèmes), calligraphie, cérémonie du thé, ikebana (art floral), koto (cithare), biwa (luth), sho (flûte), go (échecs) et sugoroku (jeu de l’oie). "

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  Elle faisait partie des trois Tayus les plus connues et appréciées au Japon. Sa réputation traversa même la mer pour parvenir jusqu’à un pays aussi lointain que la Chine duquel elle reçut plusieurs lettres d’amour. Parmi ses habitués, il y avait les princes, les samourais et les marchands les plus riches.

  Celui qui tomba amoureux sérieusement de Yoshino Tayu était un riche commerçant Haiya Joeki. Quand il essaya de la libérer de la maison close, en l’achetant, un noble le concurrença. Les enchères s’élevèrent. Pour vaincre son adversaire, il paya finalement une somme aussi énorme que 1,300 ryos (converti en yen d’aujourd’hui : ¥130,000,000)

  Mais ses parents n’admettèrent pas le mariage de leur fils avec une courtisane. Ainsi, il s’enfuit avec elle et l’épousa. Yoshino Tayu avait alors 26 ans. Après cela, ils vivèrent paisiblement, développant un fort lien d’affection l’un pour l’autre, jusqu’à ce qu’elle meurt de maladie à l’âge de 38 ans.

  Selon ses dernières volontés, elle fut enterrée au temple Josho-ji. En fait, elle avait gardé foi en Hokke depuis son enfance et fut fidèle au fondateur de ce temple Nikkan toute sa vie. Grâce à sa foi , elle put surmonter les plus dures épreuves. Dans le fond Est de l’enceinte, au calme, se dresse sa tombe.

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