Un peu au sud de l’école Notre-Dame (cf. l’article 99 sur le temple Anraku-ji), il y a le sanctuaire shinto Ootoyo-jinja à l’Est du chemin Tetsugaku-no-michi (chemin des philosophes). Il fut fondé par Fujiwara-no-Shukushi (une femme) en l’an 887 pour guérir la maladie du 59-ième empereur Uda. Elle était sa mère de nourricière et contribua beaucoup à sa succession à la courone.
Dans le sanctuaire principal, sont déifiés trois dieux : Sukunahiko-no-mikoto, Sugawara-no-Michizane et l’empereur Ojin. Le premier est le dieu de la médecine et du médicament. Le deuxième, celui du temps et des connaissances. Le troisième, le 15-ième empereur qui a consolidé les bases de ce pays. On peut savoir à quel point il était influent par son kofun (tumulus) le deuxième plus grand du Japon à Osaka.
Dans la même enceinte se situe trois sanctuaires subsidiaires à ne pas manquer. Côté droit du sanctuaire pricipal, il y a le sanctuaire Ookuni-sha où le dieu Ookuninushi (cf. l’article 105) est représenté avec deux rats au premier plan. Alors, quelle sorte de relation se trouve entre le dieu Ookuninushi et les deux rats ?
Ookuninushi tomba amoureux de la princesse Suseri-hime, dont le père est Susanoo, un dieu rude et violent. Ookuninushi rendit visite à Susanoo pour demander l’autorisation de se marier avec sa fille. Il dit : « Donnez-moi votre fille, s’il vous plaît ! » Alors, Susanoo lança une flèche sur les champs qui s’étendaient devant eux et dit cruellement : « Allez prendre la flèche que j’ai lancé à l’instant ! » Obeissant à l’ordre du père de sa petite amie, Ookuninushi entra dans les champs, auxquels Susanoo mit le feu aussitôt. Entouré de la fumée, Ookuninushi ne pouvait pas savoir par où s’échapper. A ce moment-là, un rat apparut pour le tirer du danger. Le rat le dirigea vers une grotte et prit la flèche à sa place dans sa bouche.
A partir de cette légende, on considère le rat comme le messager d’Ookuninushi. Par conséquant, sur l’ema (ex-voto), sont dessinés, au lieu des chevaux, des rats. L’un prend à deux mains une petite coupe de saké qui symbolise la récolte abondante. L’autre tient dans ses bras un rouleau qui symbolise la réussite dans les études ou dans la connaissance.
Côté gauche, il y a les sanctuaires : Hiyoshi-sha et Atago-sha. Dans l’Hiyoshi-sha, apparaît le dieu de la montagne, Sanoo-gongen, dont les messagers sont des singes. Pourquoi ? Les singes sont en japonais SARU ou MA-SARU, signifiant selon le jeu de mots : [Le démon (MA) quitte (SARU) la maison.] ou [être supérieur en général (MASARU)]. Dans l’Atago-sha, est déifié le dieu du pare-feu, dont les messagers sont normalement les sangliers. Mais là on trouve des rapaces à la place. Parce que le Tengu (la créature dans le conte de fée avec un long nez, un visage rouge et une habilité extraordinaire de voler) qui habite en ermite au fin fond des montagnes d’Atago met une plume de rapaces à son chapeau.
Ce qui nous apaise dans ce sanctuaire sont non seulement les animaux que je vous ai présenté, mais aussi beaucoup de fleurs variées, comme les camélias, les fleurs rouges de prunier et les hortensias qui sont en pleine floraison. Celles-ci fleurissent à differents moments de l’année au sein du sanctuaire.